L'interview
L’Interview de… Jean-Noël Gaine, fondateur et dirigeant de CréaWatt
Quand l’énergie de l’engagement repousse toutes les limites
Chez CréaWatt, l’engagement ne se mesure pas en discours, mais en actes. "Un rassemblement de matières grises", comme aime à le dire Jean-Noël Gaine, son fondateur. Une entreprise qui navigue dans les tempêtes de l’industrie énergétique, entre soucis d’énergie, prix fluctuants et difficultés économiques, mais qui, grâce à “une équipe en or”, continue de se battre et d’avancer.
Présentez-vous et votre entreprise en quelques mots.
CréaWatt, c’est une entreprise qui évolue dans un secteur en pleine mutation, où les enjeux énergétiques sont cruciaux et qui navigue dans les tempêtes de l’industrie énergétique mais qui, grâce à une équipe en or, continue de se battre pour faire avancer les choses. C’est un rassemblement de matières grises, de gens soudés et atypiques. Mon parcours est aussi hors norme : couvreur de formation, j’ai découvert le photovoltaïque bien avant son arrivée en France.Il ne faut rien s’interdire. Un objectif, ça ne doit jamais être une limite. Les obstacles ne font que confirmer que nous sommes sur la bonne voie.
Une entreprise engagée, c’est quoi pour vous ?
C’est une entreprise qui agit réellement. Pour moi, ce n’est pas une question d’image ou de labels, c’est un réflexe naturel. Ça coûte moins cher d’aider quelqu’un que de le maintenir dans la précarité. Ce qu’il vous rendra, c’est de la richesse pour tout le pays. Pas pour les médailles, juste parce que c’est normal. Ici nous intégrons des personnes en situation de handicap, proposons du travail en milieu carcéral pour accompagner la réinsertion, et ouvrons nos portes à des profils atypiques. C’est avant tout “une aventure humaine”, où la diversité des profils fait la force du collectif. Avec une équipe composée de parcours variés, où les préjugés n’ont pas leur place, l’engagement ne se mesure pas en médailles ou en trophées, mais dans l’impact réel dans la vie des collaborateurs.
Quel est l’engagement dont vous êtes le plus fier ?
Je ne suis pas investi d’une mission, je le fais parce que dans ma vie on m’a tendu la main à des moments clefs. Si à travers l’entreprise, on peut sortir des gens de la précarité, alors c’est à cela qu’elle sert. Nous avons aussi lancé un partenariat avec ‘Les Bureaux du Cœur’, pour mettre à disposition des bureaux et des espaces de vie pour des personnes en précarité. Autre exemple : une serre a été installée pour produire et distribuer des colis de légumes à moindre coût. Ce qui compte, ce n’est pas de faire semblant, c’est d’agir réellement. Il ne faut rien s’interdire. Un objectif, ça ne doit jamais être une limite. Les obstacles ne font que confirmer que nous sommes sur la bonne voie.
Quel impact cela a-t-il eu sur votre entreprise et vos équipes ?
Je n’ai jamais vu autant de profils différents travailler avec autant de solidarité. Certes, nous avons conçu un panneau solaire plus léger et plus rapide à installer, mais qui permet surtout d’ouvrir les recrutements à des profils moins qualifiés, sans perte de productivité. Nos machines sont adaptées, notre méthode de travail aussi. Ce n’est pas un hasard si on reçoit des CV toutes les semaines.
Que diriez-vous à un dirigeant qui hésite à s’engager ?
Pourquoi ne le faites-vous pas ? Quels sont vos vrais arguments ? Il y a des jeunes qui ne peuvent pas valider leur diplôme faute de patrons. Pourquoi personne ne les prend ? L’entreprise doit permettre d’enlever les freins, pas en être un.
Ce n’est pas compliqué, faites-vous confiance, et faites plus. Mais surtout, ne le faites pas par quota ou par obligation. Faites-le vraiment.